C'est une montagne, le mont Lozère ;

ce sont des villages gardois et lozériens, dans les vallées.

Dans "notre territoire", c’est d’abord vers le Mont-Lozère que l’on se tourne… Il cerne l’horizon de communes gardoises et lozériennes cloisonnées par les vallées du Luech, de l’Homol, de la Cèze…

Jean-Pierre Chabrol exprime avec passion l’histoire de la montagne et des villages des vallées dans "Les Rebelles", "La Gueuse", "l’Embellie", "Les Fous de Dieu", "la Banquise"…

"De là-haut, dévalent, déboulent les torrents, les inondations, les tonnerres, les croyances et les révoltes, les loups, les camisards, les maquisards, les Rebelles…".

"En montant au Lozère, l’enfant des vallées arpente son histoire…".

… sans oublier que pour l’auteur, ce pays était également :

"une terre d’accueil, métissée par les paumés de toutes les guerres, de toutes les dictatures,   venus chez nous le ventre vide et les yeux tendres pour la travailler, la défendre et l’aimer"…

… ainsi que pour Edmonde Charles-Roux, extraits de "L’irrégulière" :

"Cathares, huguenots, camisards fuyant devant les persécutions du pape ou celles du roi trouveront à se cacher dans la nuit verte de ces forêts…tous déclarés hérétiques, menacés d’extermination mais tous accueillis, cachés, défendus"…

...ainsi que pour Patrick Cabanel soulignant dans ses conférences l’accueil des juifs, à Vialas, pendant l’occupation.

Des voix ont fait sortir de l’ombre des existences et des lieux, au "Pays des Rebelles"…

La voix d’André Chamson, dans ses "Sermons au désert " résonne dans nos mémoires :

"Résister… c’est sans doute combattre…vainqueurs ou vaincus c’est rester fidèle à ce que l’on est".

Avec celle de l’ami Jean Pierre Chabrol qui résonne des sommets du Lozère à nos vallées, …

"De la haut dévalent, déboulent les torrents, les croyances, les révoltes, les loups, les Camisards, les maquisards, les Rebelles… Là-haut, c’est le pays des merveilles, des magiciens, des fées de nos vallées…".

Avec celle de Françoise Brès, "La Bichon", sur le bûcher dressé sur la place de Pont de Montvert, citant son bourreau à comparaître devant Dieu dans l’année à venir… L’abbé du Chayla la rejoindra six mois plus tard…

Avec celle de Jean-Pierre Bondurant, refusant d’abjurer, émigré aux Etats Unis et dont les descendants sont venus apposer une plaque sur sa maison natale, à Génolhac…

Avec celle de Jean Nicolas dit "Joiny", le tuilier des Plos, le chef Camisard, revenu dans son village malgré les interdictions royales, assassiné au Pont du Mas…

Avec celle de la population de Génolhac, chassant le juge venu chasser les danseuses bohémiennes en ce mois de janvier 1696…

Avec celles des Gardes Nationaux des villages des vallées réunies à Bellecoste, en ce 14 juillet 1790, pour prêter le serment civique au son des tambours...

Avec celle de "La Tchine", le braconnier justicier de Bellecoste au temps de l’occupation…

Avec celle de Rose Reboul, 12 ans, arrachant son petit frère, 6 ans, des griffes de la "Bête de Concoules", le ramenant au mas familial avec ses 14 blessures… qui inspira à Alphonse Daudet l’histoire de la petite chèvre qui choisit de lutter jusqu’à la mort plutôt que de retourner dans l’enclos paisible de Monsieur Seguin…

Avec celle de Rosalie Rampon, récitant un poème occitan dédié à Marianne lors de la plantation de "l’arbre de la Liberté", sur la place du Colombier (Génolhac), en 1848…

Avec celle de Constant Fossat, le "Libre penseur" de Malliguière, un des premiers acteurs de la Société de Secours Mutuel de l’usine à tanin de Génolhac… Destin tragique rappelé par une carte postale de 1918 (recto : une rose rouge sur fond vert ; verso, écrit de sa main) : "Je t’ai choisi cette fleur toute rouge pour que tu fasses trembler tous les réactionnaires de la commune de Génolhac, Bien le bonjour aux camarades de l’usine… Vive la Sociale".

Avec celle d’Aimé Crégut, résistant précipité dans le puits de Célas…

Avec celle de Robert Brun assassiné devant l’hôtel du Mont-Lozère, la veille du débarquement, qui rappelle l’inspiration de l’Antigone de Jean Anouilh…

Avec celle de Giuliano Pajetta, "Il pélégrino della rivoluzione" selon sa fille Elvira, luttant contre les fascismes italiens, espagnols, français, libéré de la Centrale de Nîmes, rejoignant après plusieurs nuits le long de la Régordane, le  maquis des Bouzèdes…

Avec celle de l’âne "Gaspard" du Mont-Lozère, qui eut gain de cause après 4 procès : 1ère Instance, Appel Nîmes, Cassation Paris, Appel Montpellier… pour obtenir la libre circulation sur les pistes forestières…

Avec celles de ceux qui luttent aujourd’hui… avant d’entrer dans l’histoire.

"Le pays des rebelles" de Jean Pierre Chabrol... l'homme, son oeuvre, son amour pour "La Cévenne"...

* Une fiche "récit de Régordane", des archives de l'INA et un enregistrement de la série "Les documentaires de Régordane" (spécial "JP Chabrol") : cliquez ici

* Un sentier à thème, à Pont de Rastel : cliquez ici (en cours de création)

* Un week-end à thème (en cours de création)

* Des événementiels (FIRA, etc.)

* Une boutique-musée, à Chamborigaud ; qui vous propose aussi une balade guidée, en compagnie de Marie, autour de Chamborigaud et Pont de Rastel.

> Le Pont de Rastel, hameau où Jean Pierre Chabrol repose aujourd'hui, sur le chemin de Régordane.

> Jean Pierre Chabrol, en 1995, lors du colloque fondateur du chemin de Régordane.

... quelques minutes, pour découvrir une partie de l'oeuvre de Jean Pierre Chabrol.